Les premiers effets de l’augmentation des taux de crédit immobilier commencent à se faire sentir sur les prix dans certaines villes. Le marché de l’immobilier devrait ralentir voire s’infléchir en 2023.
Depuis le début de l’année 2022, les taux de crédit immobilier sont en hausse constante. Le phénomène s’est même accentué au cours des dernières semaines et devrait perdurer. Selon l’observatoire crédit logement CSA, le taux moyen est de 1,68% en juillet. Il devrait atteindre 3,5% en 2023 selon la BPCE. En parallèle, l’Observatoire constate que, dans un contexte marqué par l’inflation et les tensions internationales, il est de plus en plus compliqué d’obtenir un prêt. L’évolution du taux d’usure (2,57% au 1er juillet) ne suit en effet pas la hausse des taux de crédit. 45% des demandes de prêts auraient ainsi été refusées depuis le 1er janvier selon l’Afib.
Si les propriétaires vendeurs n’ont pas encore répercuté la hausse des taux sur les prix, les analystes s’attendent à un ralentissement du marché. Pour l’instant, seul un discret coup de frein sur le volume de transactions et l’évolution des prix se sont fait sentir à l’échelle de l’hexagone. Certaines villes importantes ou moyennes voient cependant d’ores et déjà les prix de l’immobilier reculer légèrement. À Paris, la baisse a ainsi atteint 1,75% au premier trimestre 2022. Selon les analystes de la BPCE, le volume de ventes immobilières, en hausse continue depuis 2014 (à l’exception de l’année 2020 impactée par le Covid), devrait s’infléchir en 2023. Ce ralentissement du marché n’aura néanmoins pas forcément un impact important sur les prix. La demande reste en effet supérieure à l’offre et les Français continent à plébisciter l’immobilier.
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